Chaloupe en péril à Gorée : le chavirement évité de justesse, quand écouter la météo sauve des vies !

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Lundi soir, l’histoire aurait pu tourner au drame. Une chaloupe reliant Dakar à l’île de Gorée a vacillé sous l’effet d’une pluie torrentielle et de violentes rafales de vent. Passagers tétanisés, équipage débordé, embarcation secouée comme une coquille de noix : il s’en est fallu de peu pour qu’un accident endeuille encore une fois le pays.

Pourtant, les signaux d’alerte étaient là. Dès le matin, la météo nationale avait averti : orages et averses sur plusieurs régions, vigilance accrue sur Dakar et Thiès en fin de journée. Dans l’après-midi, un nouveau bulletin est venu confirmer la menace. Mais, comme souvent, ces prévisions sont restées lettres mortes pour une grande majorité de nos concitoyens.

C’est là que réside le vrai problème : au Sénégal, nous ne prenons pas au sérieux la météo. Chez nous, les bulletins passent inaperçus, noyés dans le flot d’informations.

Nous sortons sans parapluie, organisons des sorties en mer ou des voyages routiers sans jamais vérifier le ciel ni écouter les alertes. Tant que le danger ne frappe pas à notre porte, nous agissons comme si rien n’était annoncé.

À l’inverse, dans beaucoup de pays occidentaux, la météo dicte le quotidien. On consulte les prévisions avant de sortir de chez soi. Les activités sportives, les voyages, les habits du jour, les consignes de sécurité : tout est ajusté en fonction du climat. Ce n’est pas un luxe, c’est une culture. Une discipline collective qui sauve des vies.

L’épisode de Gorée ce lundi doit être un électrochoc. Nous avons frôlé le pire et il serait irresponsable de continuer à vivre comme si de rien n’était.

Nos institutions de météorologie travaillent, informent, alertent. Encore faut-il que chacun de nous change de comportement : écouter les bulletins, respecter les consignes, reporter une sortie s’il le faut.

La météo, ce n’est pas un simple décor du journal télévisé. C’est un outil de survie, un guide pratique, une boussole pour nos journées.

Hier, un accident a été évité de justesse. Demain, si nous continuons à ignorer les avertissements, nous n’aurons peut-être pas cette chance.

Il est temps que le Sénégal entre dans cette culture de la vigilance météorologique. Pour que nos activités quotidiennes s’adaptent au climat, et non l’inverse.

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