Dakar, 17 déc. 2025 (VIBRACTU) – Tout est parti d’une première alerte le 11 décembre dernier, largement relayée, faisant état de la découverte de matières premières périmées dans l’usine Softcare de Sindia. Dans la foulée, une information évoquant un arrêt immédiat de la commercialisation des couches et serviettes hygiéniques a circulé, semant l’inquiétude chez les consommateurs, en particulier les parents et les femmes.

Puis est venue la note officielle de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP), datée d’hier. Un document formel, cacheté et signé, qui dit tout autre chose : après inspection et examen approfondi de la documentation, aucune matière première périmée n’a été intégrée dans le processus de production.

Conclusion de l’ARP : les produits Softcare sont jugés conformes, propres à la consommation et autorisés à la mise sur le marché.

Deux versions, un même dossier. Et au milieu, une opinion publique déboussolée.

C’est là que le malaise commence.
Quand la communication va plus vite que les procédures, la crédibilité institutionnelle est mise à rude épreuve. En matière de santé publique, on ne peut pas se permettre des annonces approximatives, encore moins contradictoires.

On ne danse jamais plus vite que la musique.
Ici, certains ont clairement commencé à danser avant même que la partition officielle ne soit posée sur le pupitre.
Résultat des courses : confusion, peur inutile et perte de confiance.

La leçon à tirer est que dans les dossiers sensibles, l’alerte doit être maîtrisée ; ensuite l’information doit être vérifiée jusqu’au bout ; et enfin la parole officielle doit rester la boussole.

Sinon, ce ne sont pas seulement des marques qui sont éclaboussées, mais les institutions elles-mêmes qui trébuchent.