Dakar, 2 décembre 2025 (VIBRACTU) – L’Université Cheikh Anta Diop traverse une période très difficile. Depuis plusieurs jours, des incidents violents se répètent sur le campus, mettant en danger les étudiants, les travailleurs et le bon déroulement des cours.

Réuni en visioconférence ce mardi, le Conseil académique, dirigé par le recteur Pr Alioune Badara Kandji, a discuté de cette situation jugée « très préoccupante ». Face à la montée des violences, le Conseil a donné son accord pour que le recteur fasse appel aux forces de l’ordre afin de sécuriser le campus pédagogique.
Cette décision spéciale est prévue dans la loi sur les franchises universitaires et vise trois objectifs à savoir protéger les personnes, préserver les bâtiments et assurer un climat calme pour les enseignements.

De leur côté, les PATS (personnels administratifs, techniques et de service) de l’UCAD ont publié un communiqué dans lequel ils expliquent que plusieurs agents ont subi des violences physiques et morales.
Ils demandent au rectorat de renforcer la sécurité et conseillent aux travailleurs d’évaluer la situation avant de rester sur leur lieu de travail. S’ils estiment ne pas être en sécurité, ils sont invités à rentrer chez eux.

L’Intersyndicale avertit aussi qu’elle pourrait recommander aux PATS de rester à domicile si rien ne change dans les prochaines 24 heures.

Pendant ce temps, les affrontements entre étudiants et forces de l’ordre se sont poursuivis ce mardi après-midi. Selon le Collectif des amicales, beaucoup d’étudiants ont été blessés, certains grièvement, après des tirs de gaz lacrymogène et de balles à blanc.
Plusieurs blessés ont été transportés vers le service médical du COUD, l’hôpital Principal et d’autres centres de santé.
Un policier a également été touché au visage.

Les étudiants exigent le paiement des bourses de l’année 2024-2025, car certains d’entre eux, surtout en Master 1, Master 2, Licence 2 et Licence 3, n’ont toujours rien reçu.
Ils ne comprennent pas pourquoi les paiements de 2025-2026 ont commencé alors que les retards de l’année précédente ne sont pas réglés.

Aucune avancée n’ayant été constatée, les étudiants maintiennent leur grève jusqu’à satisfaction de leurs demandes.
L’Université appelle cependant tout le monde au calme et au dialogue pour permettre la reprise normale des activités.