Dakar, 4 Oct. 2024 (VIBRACTU) – Ce samedi, à l’hôtel Azalaï de Dakar, les diplomates sénégalais ont parlé d’avenir. Dans une atmosphère studieuse et empreinte de solennité, l’Amicale des chanceliers des Affaires étrangères du Sénégal (ACAES) a tenu son Assemblée générale autour d’un thème plus que jamais d’actualité : « Adapter le métier diplomatique aux mutations technologiques : entre modernité, agilité et sécurité ».
Face à l’accélération des bouleversements numériques, cette rencontre a permis aux professionnels de la diplomatie de repenser leurs méthodes, leurs outils et leur rôle dans un monde désormais façonné par les données, l’intelligence artificielle et la communication instantanée.
Le ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Cheikh Niang, présent à la cérémonie, a salué une « initiative de grande portée » et livré un message sans détour : « Nous faisons face à une bourrasque technologique. Si nous ne nous préparons pas, c’est le naufrage. »
Il a souligné que la diplomatie sénégalaise devait impérativement s’adapter, moderniser ses pratiques et renforcer sa souveraineté numérique.
« Défendre la souveraineté nationale, c’est aussi maîtriser les outils technologiques et protéger nos communications », a-t-il insisté.
Le président de l’amicale, Cheikh Matar Fall, a pour sa part dressé un bilan encourageant des deux années écoulées, marqué par une meilleure reconnaissance du métier de chancelier. « Tous les consuls généraux sont aujourd’hui des chanceliers. C’est une grande victoire pour la profession », s’est-il réjoui.
Mais au-delà des acquis, il a appelé à la vigilance : « La sécurité diplomatique ne doit jamais être sacrifiée sous l’autel de la facilité technologique. »
De cette journée à Azalaï, ressort une conviction forte : la diplomatie sénégalaise entre résolument dans une nouvelle ère, à la fois connectée, lucide et fidèle à ses valeurs fondamentales.
Pas de commentaire