Dakar, 22 août 2025 – VIBRACTU
Le Sénégal, dirigé par le président Bassirou Diomaye Faye, a condamné la nouvelle vague de sanctions imposée par Washington contre quatre magistrats de la Cour pénale internationale (CPI), parmi lesquels figure le juge sénégalais Mame Mandiaye Niang.
Si les trois autres juges visés sont accusés de manière générale « d’abus de pouvoir » dans différents dossiers impliquant des responsables américains et israéliens, le Sénégalais Mame Mandiaye Niang est particulièrement ciblé par Washington.
Il lui est reproché d’avoir « soutenu les actions illégitimes » de la CPI contre Israël, notamment les mandats d’arrêt émis en novembre dernier contre le Premier ministre Benyamin Nétanyahou et l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Les sanctions annoncées consistent en une interdiction d’entrée sur le territoire américain, le gel des avoirs éventuels détenus aux États-Unis ainsi que l’interdiction de toute transaction financière avec les magistrats concernés.
Dans un communiqué, Dakar a invité Washington à « retirer ces sanctions » et réaffirmé son « soutien indéfectible » à la CPI. « Premier pays à avoir ratifié le Statut de Rome, le Sénégal restera attaché aux principes de la justice pénale internationale », a souligné le ministère des Affaires étrangères.
Le Premier ministre Ousmane Sonko a, de son côté, salué le « leadership ferme » du président Diomaye Faye et assuré que « le gouvernement du Sénégal se tiendra résolument aux côtés » du juge Niang face à des « mesures injustes et infondées ».
Il s’agit du troisième train de sanctions décidé par les États-Unis contre des membres de la CPI, institution qu’ils n’ont jamais reconnue. Après avoir pris des mesures contre le procureur en février, puis contre quatre juges en juin, Washington élargit encore sa riposte.
La Cour pénale internationale a dénoncé une « attaque flagrante » contre son indépendance.
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