La Primature a abrité, vendredi, un Conseil interministériel décisif sur l’avenir de la Sonacos SA, poumon de la filière arachidière. Autour du secrétaire général du gouvernement, Boubacar Kamara, plusieurs ministres dont Mabouba Diagne (Agriculture), Serigne Guèye Diop (Commerce et Industrie), Cheikh Diba (Finances) ainsi que des responsables stratégiques comme Ndane Diagne (DG Sonacos) et Fadilou Keïta (Caisse des Dépôts et des Consignations) ont pris part aux discussions.
Le Premier ministre Ousmane Sonko, venu en clôture, a fixé le cap : 14 mesures fortes pour sortir la société de sa dépendance aux subventions et la remettre au cœur de la souveraineté alimentaire.
Parmi les décisions phares :
•Reconstitution des capitaux propres et plan d’assainissement financier.
•Hausse de la production et sécurisation de la collecte via la limitation des exportations.
•Modernisation des usines et allègements fiscaux et douaniers.
•Application du prix économique de la graine, l’État couvrant la différence (9,04 milliards FCFA).
•Contrats de performance, quotas, et régulation accrue de la filière.
•Mobilisation de 21 milliards FCFA pour le plan d’urgence.
Malgré les 140 milliards FCFA injectés entre 2018 et 2023, la Sonacos a accusé plus de 33 milliards de pertes en 2023-2024. Mais la nouvelle direction a déjà relevé la collecte de 12 900 à 155 000 tonnes, créant plus de 2 300 emplois.
Ousmane Sonko insiste sur deux priorités : indexation claire des prix et protection des industries naissantes face à la concurrence déloyale.
Objectif affiché : d’ici 2031, une Sonacos autonome, rentable et versant des dividendes.
« Il faut une précision dans la définition des prix, sinon ce sera extrêmement difficile », a averti le chef du gouvernement, tout en félicitant les équipes pour les premiers résultats obtenus.
Un plan d’urgence, une vision 2031 : la Sonacos est appelée à redevenir un pilier industriel et agricole du Sénégal.
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