(Édito) – Quand le professionnalisme défie la peur : leçon de courage signée Babacar Fall et Maïmouna Ndour Faye

64

Dakar, 30 oct 2025 (VIBRACTU) – Chez Vibractu, nous tenons à saluer la rigueur, la constance et le sens du devoir de Babacar Fall et Maïmouna Ndour Faye, deux journalistes que nous connaissons bien, pour avoir partagé avec eux des moments forts de la vie rédactionnelle.

J’ai eu le privilège de travailler plusieurs années aux côtés de Babacar Fall à la RFM. J’ai également cheminé avec Maïmouna Ndour Faye à la 2STV. Tous deux ont en commun le professionnalisme, la droiture et la passion du métier. Ils ne sont pas de ceux qui improvisent. Leur démarche, toujours réfléchie, est guidée par une seule exigence : servir l’information, sans peur ni faveur.

Je peux l’affirmer en connaissance de cause : si Babacar Fall avait eu le moindre doute sur la pertinence ou la légalité de l’interview de Madiambal Diagne, il ne l’aurait jamais conduite. C’est un journaliste méticuleux, respectueux des règles et de la déontologie.
De même, Maïmouna Ndour Faye s’est imposée dans le paysage médiatique sénégalais par son audace maîtrisée, son leadership affirmé et sa capacité à maintenir une ligne éditoriale libre et indépendante, à la tête de 7TV.

Au-delà de la sensibilité que cette affaire Madiambal Diagne peut susciter chez certains, il est important de rappeler que ces deux journalistes avaient pleinement le droit de réaliser de telles interviews.
Le devoir d’informer ne s’arrête pas à la controverse, et donner la parole à une personne recherchée ou mise en cause ne constitue pas une infraction, mais relève de la mission fondamentale du journaliste : informer le public avec rigueur et transparence.

L’histoire du journalisme international en témoigne : Edward Snowden, poursuivi par les États-Unis, avait accordé de longues interviews à The Guardian et à NBC News alors qu’il faisait l’objet de poursuites pour espionnage.
Julian Assange, recherché par la justice britannique et américaine, a continué à s’exprimer dans de grands médias internationaux tout en étant réfugié à l’ambassade d’Équateur à Londres.
Enfin, Oussama Ben Laden, traqué par les États-Unis et leurs alliés, a vu plusieurs de ses déclarations relayées par Al Jazeera, au nom du principe selon lequel informer ne signifie pas approuver.

Ces précédents rappellent une vérité universelle : le journalisme ne choisit pas la commodité, il choisit la vérité.

Aujourd’hui, au-delà de la tempête, l’attitude de Babacar Fall et de Maïmouna Ndour Faye force le respect. Car le journalisme n’est pas une fonction d’agrément, c’est un engagement public et un acte de responsabilité.
Et ceux qui l’exercent avec droiture, constance et courage méritent d’être soutenus, pas inquiétés.

Chez Vibractu, nous restons convaincus que Babacar Fall et Maïmouna Ndour Faye ont agi en professionnels.
Et c’est à ce titre qu’ils incarnent, chacun à leur manière, la dignité, la rigueur et l’honneur du métier de journaliste.

Pas de commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *