Dakar, 9 déc. 2025 (VIBRACTU) – Le procès de Ndella Madior Diouf, initialement prévu ce mardi, a été renvoyé au 13 janvier prochain devant la chambre criminelle, prolongeant une attente déjà longue pour un dossier qui bouleverse toujours autant l’opinion.

La promotrice de la pouponnière Keur Yeurmandé, détenue depuis décembre 2023, reste poursuivie pour une série de charges graves : homicide involontaire, complicité d’homicide involontaire, traite de personnes, exercice illégal de la médecine, privation de soins ayant entraîné la mort, délivrance de certificats d’inhumation irréguliers, mise en danger de la vie d’autrui, non-assistance à personne en danger et exploitation d’une pouponnière sans autorisation.

Face à ce nouveau report, ses avocats ont décidé de renouveler leur demande de liberté provisoire, estimant que leur cliente ne devrait pas rester en détention alors que le jugement est repoussé. La défense évoque notamment la durée de la procédure et les garanties de représentation de l’accusée.

L’enquête avait révélé des négligences graves avec notamment 6 bébés décédés, 48 enfants évacués d’urgence et de fortes irrégularités dans les certificats émis par Sos Santé, également dirigée par l’accusée.

Trois co-inculpés restent par ailleurs introuvables après des enterrements clandestins.

En attendant le 13 janvier, familles, autorités et observateurs restent suspendus aux décisions de la justice dans cette affaire qui continue de secouer le pays.