LA CHRONIQUE DU DIMANCHE DE BKD (18ᵉ Numéro) – Préparer la prochaine saison des pluies dès maintenant : un devoir d’anticipation pour l’État

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Dim. 26 oct. 2025 (VIBRACTU) – Chaque année, c’est la même histoire. À peine les premières gouttes tombent que les routes se transforment en rivières, les maisons en bassins, et les habitants en spectateurs impuissants de leur propre malheur. À Touba, certains quartiers sont restés plusieurs jours sous l’eau. À Almadies 2, à Kounoune, dans les cités environnantes de Dakar, mais aussi dans plusieurs localités de l’intérieur du pays, les routes ont été coupées, les voitures piégées, les familles bloquées. Et pourtant… cette année, c’est bien « leur saison de pluie ».

Deux ans plus tôt, on disait que ce n’était « pas notre saison de pluie ». Aujourd’hui, elle est bien là, et les souffrances sont pires encore. Ce n’est donc plus le moment de chercher des excuses, mais d’agir. Les autorités savent déjà où se trouvent les points bas, les zones les plus exposées. Alors pourquoi attendre ?

Il faut remblayer ces zones, y mettre du gravat, du sable, voire du béton là où c’est nécessaire. Il faut ouvrir des canaux pour laisser passer les eaux pluviales, curer les caniveaux et construire des bassins de rétention. Même de simples canaux à ciel ouvert peuvent sauver des maisons. Le travail doit commencer maintenant, pas à la veille de l’hivernage, ni après les drames.

Car anticiper, c’est protéger. Préparer la saison des pluies dès aujourd’hui, c’est éviter que demain, des familles ne dorment dans l’eau. C’est permettre aux enfants d’aller à l’école, aux ambulances d’accéder aux quartiers, aux commerçants de travailler sans craindre la pluie.

Les pluies reviendront, c’est certain. Mais la souffrance, elle, n’est pas une fatalité. Si les autorités décident d’agir dès maintenant, alors peut-être, l’année prochaine, on parlera enfin d’un hivernage apaisé.

Parce qu’au fond, gouverner, ce n’est pas seulement gérer les urgences…
C’est prévoir les pluies avant qu’elles ne tombent.

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