Dakar, 23 oct 2025 (VIBRACTU) – Devant une salle comble, les avocats de l’ancien président Macky Sall ont pris la parole ce jeudi à Dakar. D’entrée, Me Pierre-Olivier Sur du barreau de Paris, coordonnateur du pool de défense, a lancé une phrase choc : « Il n’y a pas de dette cachée au Sénégal. Le vrai problème, ce sont les rapports cachés ! »

Trois documents sont au cœur de son plaidoyer : le rapport de l’Inspection générale des finances, « premier à parler de dettes cachées » mais jamais rendu public ; celui de la Cour des comptes, toujours introuvable malgré les lettres envoyées par la défense depuis plusieurs jours ; et enfin, le rapport du cabinet Mazars, « dont tout le monde parle sans l’avoir jamais vu ».

Me Sur réclame la publication de ces rapports, comme le prévoit la nouvelle loi sur l’accès à l’information, votée pour renforcer la transparence publique.

Pour l’avocat français, cette opacité alimente les malentendus autour d’un dossier où Macky Sall est accusé d’avoir dissimulé des emprunts publics estimés à plusieurs milliers de francs CFA.
Pourtant, le FMI a récemment reconnu l’existence d’une dette cachée au Sénégal, donnant ainsi raison au pouvoir actuel sur ce point sensible.

Bref, entre les accusateurs et les accusés, la bataille des arguments se poursuit, chacun brandissant ses vérités. Pendant ce temps, le peuple sénégalais, témoin de ce ping-pong politique et judiciaire, attend avec impatience de connaître toute la vérité sur cette affaire qui secoue le pays.

Le point de presse s’est tenu au siège de l’APR à Mermoz, un lieu choisi « sans aucune connotation politique », a précisé Me El Hadji Amadou Sall, expliquant que plusieurs structures sollicitées avaient refusé d’accueillir la rencontre, « sans doute par peur de représailles ».

D’autres avocats de renom, dont Me Aïssata Tall Sall et Me El Hadji Diouf ont assisté à cette rencontre.