Dakar, 28 oct (VIBRACTU) – Le Théâtre national Daniel Sorano abrite depuis lundi la première édition du Salon International des Médias d’Afrique (SIMA), placé sous le thème « L’Afrique face aux nouveaux enjeux des médias ».
L’événement, organisé sous le haut patronage du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko, réunit jusqu’au 30 octobre des délégations venues de 22 pays africains et internationaux.
Le président du comité de pilotage, Matar Sylla, a invité les acteurs à faire du SIMA un levier de soft power africain, estimant que le continent « ne tire pas encore pleinement profit de ses médias ». Il a dénoncé les effets de la désinformation et plaidé pour que 1 % du budget national soit consacré au développement du secteur.
Le secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Thibault Bruttin, a pour sa part salué les progrès du Sénégal dans le classement mondial de la liberté de la presse (74ᵉ place en 2025 contre 104ᵉ en 2023). Il a toutefois appelé à « transformer les recommandations des Assises de la presse en actions concrètes » pour renforcer la transparence et la viabilité économique des médias.
Le directeur général de la Maison de la Presse, Sambou Biagui, a rappelé que le SIMA s’inscrit dans la vision Sénégal 2050, qui fait des médias un pilier de la société numérique et du rayonnement culturel.
Les débats portent sur la souveraineté éditoriale, la transformation numérique, la formation, et la régulation des plateformes.
Deux master classes sont prévues : l’une sur le fact-checking et l’intelligence artificielle, l’autre sur la création de contenus originaux.
Pour le ministre de la Communication, Alioune Sall, cette mobilisation illustre « une Afrique des médias unie, responsable et créative, prête à écrire sa propre histoire ».


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