Dakar, 1er octobre 2025 (VIBRACTU) – Chaque année, le mois d’octobre se teinte de rose pour rappeler une vérité essentielle : détecté tôt, le cancer du sein peut être guéri dans plus de 90 % des cas.
Au Sénégal, la sensibilisation est plus que jamais nécessaire, car la maladie continue de faire des ravages.
Selon les données disponibles, environ 1 838 nouveaux cas sont recensés chaque année dans le pays, provoquant près de 976 décès. Le cancer du sein représente désormais le deuxième cancer féminin, juste après celui du col de l’utérus.
À l’échelle mondiale, ce fléau frappe fort : plus de 2,2 millions de nouveaux cas et 666 000 décès en 2022. En Afrique, la situation est préoccupante : les femmes y meurent davantage faute de dépistage précoce et d’accès aux soins.
L’OMS prévient qu’en 2040, le continent pourrait enregistrer 135 000 décès annuels liés à cette maladie.
Au Sénégal, la campagne Octobre Rose a montré ses effets : en 2023, plus de 13 000 femmes ont été dépistées, révélant une centaine de cas suspects. Mais les défis persistent : diagnostic trop tardif, examens coûteux, structures concentrées à Dakar, et poids des tabous.
Au cœur de cette mobilisation se trouve la Ligue Sénégalaise contre le Cancer (LISCA), pionnière dans la sensibilisation et le dépistage. Son credo est clair : « éradiquer cette maladie par la prévention et l’accompagnement ».
La LISCA multiplie les campagnes de proximité, subventionne les mammographies, soutient les femmes atteintes et forme les relais communautaires. Véritable catalyseur d’espoir, elle place la lutte contre le cancer du sein au premier rang des priorités de santé publique.
Face à ce fléau, trois armes demeurent décisives : l’autopalpation régulière, le dépistage systématique et la sensibilisation communautaire. Vaccination, accompagnement psychologique et renforcement des infrastructures complètent le dispositif.
L’enjeu est clair : faire du dépistage précoce une habitude nationale, pour transformer la peur en espoir et sauver des milliers de vies.
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