Dakar, 11 déc. 2025 (VIBRACTU) – La Cour suprême a frappé fort. Elle a annulé, ce jeudi, tous les arrêtés pris par le ministre de la Communication depuis l’arrivée de la 3ᵉ alternance. Une décision qui fait l’effet d’un véritable coup d’arrêt après plusieurs mois de tensions avec la presse.
Deux arrêtés sont directement concernés :
– celui du 29 juillet 2024 sur la plateforme d’identification des entreprises de presse ;
– celui du 1ᵉʳ octobre 2024 portant création de la Commission de validation des entreprises de presse.
Selon l’avocat du CDEPS, Me Cheikh Amadou Ndiaye, la Cour suprême a jugé ces textes « totalement illégaux » et contraires à la Constitution et au Code de la presse. Autrement dit : tout ce qui en découle devient nul et sans effet.
Le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) interpelle aussi sur le blocage des fonds du FADP (Fonds d’Appui et de Développement de la Presse), du CORED, de la carte de presse ou de la Maison de la Presse, qu’il qualifie de détournements d’objectifs et de gel injustifié.
Pour l’organisation, cette décision rétablit l’État de droit après 21 mois de pressions sur les médias privés : coupures de signal, absence de subventions, restriction d’accès aux manifestations, confiscation de contrats…
Le CDEPS salue un signal fort et appelle à mettre fin aux dérives qui fragilisent les entreprises de presse et leurs travailleurs.


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