Dakar, 23 sept. 2025 (VIBRACTU) – Dans quelques jours, les Lions du Sénégal s’envoleront pour Djouba, capitale du Soudan du Sud, afin d’y disputer la 9e journée des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026.
Un déplacement sportif, certes, mais surtout un voyage à haut risque dans une zone encore sensible.
Les souvenirs de Kinshasa restent vifs dans les esprits. Là-bas, la délégation sénégalaise a traversé un véritable enfer : une foule déchaînée, une tension extrême et, au cœur du tumulte, seulement quatre éléments de la Brigade d’Intervention Polyvalente (BIP) qui se sont dressés comme un mur protecteur.
Quatre, pas un de plus. Et pourtant, leur courage a suffi à préserver l’essentiel : l’intégrité des joueurs, du staff et des officiels.
Ces braves hommes, surnommés « Tonnerres » dans le jargon policier, héroïques et silencieux, ont calmé la tempête, négocié face aux plus hostiles et escorté les leurs pas à pas, jusqu’à la sécurité. Ils ont honoré l’uniforme, ils ont honoré la Nation.
Mais de cet épisode doit naître une leçon : il n’est plus acceptable de confier la sécurité de toute une délégation à seulement quatre agents.
Pour les missions en zones sensibles, il est temps que la Fédération revoie à la hausse le dispositif.
Dix éléments de la BIP, au minimum, devraient désormais être mobilisés et considérés comme des membres à part entière de la délégation : hébergement, restauration, transport et, surtout, primes.
Les Lions défendent les couleurs du Sénégal sur le terrain. La BIP, elle, défend l’âme et la sécurité de la patrie en dehors des pelouses.
À Djouba, il ne faudra pas seulement compter sur les buts et la combativité de nos joueurs, mais aussi sur la vigilance et le dévouement de ces hommes de l’ombre.
À Kinshasa, ils étaient quatre remparts héroïques. Demain, il faudra être plus nombreux, pour que jamais l’histoire ne vacille du mauvais côté.
Pas de commentaire