(Politique) – Violences de 2021 à 2024 : Le Sénégal veut enfin savoir la vérité

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Dakar, 4 Oct. 2025 (VIBRACTU) – C’est un moment fort pour la justice sénégalaise. Ce vendredi, les premières auditions ont commencé dans l’enquête sur les violences politiques qui ont secoué le pays entre 2021 et 2024.
Trois années noires, marquées par des manifestations, des arrestations, des morts et des blessés. Selon les chiffres officiels, plus de 80 personnes ont perdu la vie pendant cette période.

Le premier à être entendu par la Section de Recherches (SR) de Colobane est Pape Abdoulaye Touré, militant du parti au pouvoir PASTEF et fondateur du mouvement Initiative Zéro Impunité (IZI). Il affirme avoir été victime de torture.
En septembre 2024, il avait porté plainte contre plusieurs anciens responsables de l’État, dont Antoine Félix Diome, ex-ministre de l’Intérieur, Pape Malick Ndour, ancien ministre de la Jeunesse, et le général Moussa Fall, ex-haut-commandant de la gendarmerie nationale.

Sur les ondes de RFI, son avocat, Me Faty, parle d’un grand pas en avant : « Les victimes attendaient ce moment depuis longtemps. C’est un signe d’espoir. »

Mais Pape Abdoulaye Touré n’est pas seul. D’autres familles ont été convoquées par les enquêteurs. Celles de Cheikh Wade, tué aux Parcelles Assainies, d’Alassane Barry, un adolescent tombé en mars 2021, et de Babacar Samba, dont la mort reste entourée de zones d’ombre.

Selon, nos sources, les gendarmes de la SR et les enquêteurs de la Division des Investigations Criminelles (DIC) ont installé leur quartier à la Caserne Samba Diéry Diallo, où les auditions vont se poursuivre dans les prochains jours.

Pour les proches des victimes, c’est plus qu’une enquête : c’est une quête de vérité, après des années de silence et de douleur.

Tous espèrent que cette fois, la justice ira jusqu’au bout, sans peur ni oubli.

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