Dakar, 4 déc. 2025 (VIBRACTU) – Le Président Bassirou Diomaye Faye avait promis un « Premier ministre super fort ». C’est désormais chose faite. Le projet de décret réorganisant la Primature, qu’il a signé avec Ousmane Sonko, marque une grande évolution dans la manière de gouverner le pays.

Un Premier ministre réellement aux commandes

Depuis son arrivée au pouvoir, Diomaye Faye répète qu’il veut partager les responsabilités :
« Je ne veux pas être un président qui détient tous les pouvoirs », disait-il le 4 avril dernier.
Avec cette réforme, il tient parole. Le texte redonne à la Primature un rôle central, avec davantage d’outils pour suivre les dossiers, coordonner les ministres et contrôler l’action du gouvernement.

Une Primature mieux organisée

Pendant longtemps, la Primature était vue comme un simple lieu de coordination. Désormais, elle devient un vrai centre de décision. Le décret apporte plusieurs nouveautés importantes :
-Un Directeur de Cabinet adjoint, pour aider au pilotage des grands dossiers ;
-Un Secrétaire d’État porte-parole du Gouvernement, qui gère aussi les relations avec les institutions ;
-Des services réorganisés pour travailler plus vite et éviter les chevauchements.

L’objectif est de rendre le travail gouvernemental plus clair, plus rapide et mieux suivi.

Trois grandes structures inédites

La réforme crée aussi trois outils puissants pour améliorer le fonctionnement de l’État :

-Inspection des Services de la Primature (ISP)
Une sorte de « vigie interne » qui contrôle la régularité administrative et financière, audite les services et s’assure que les directives du Premier ministre sont bien appliquées

-Cellule d’Orientation et de Suivi des Réformes (COSR)
Elle coordonne les réformes, vérifie leur cohérence et mesure leurs résultats. Une manière d’éviter que les réformes restent de simples annonces.

-Cellule de Préparation du Conseil des ministres (CPCM)
Complètement nouvelle, elle prépare et vérifie tous les dossiers soumis au Conseil des ministres. C’est un pas vers plus de rigueur et d’organisation.

Un Secrétariat général du Gouvernement renforcé

Le Secrétariat général du Gouvernement (SGG) devient l’un des piliers de l’exécutif. Il aura pour mission de :
-planifier le travail législatif,
-vérifier la conformité juridique des textes,
-assurer le lien entre les institutions,
-garantir la cohérence de l’action gouvernementale.

En clair, il devient le « moteur juridique » du gouvernement.

Diomaye Faye confirme sa vision d’un pouvoir partagé

Avec ce décret, le Président met fin à l’image d’un pouvoir trop vertical. Il installe une gouvernance où le Premier ministre dispose de vrais moyens pour agir, contrôler, coordonner et suivre les décisions.
Ousmane Sonko se retrouve ainsi avec plus d’outils et une capacité d’action nettement renforcée.

Cette réforme va dans le sens d’un État plus moderne, mieux organisé et plus équilibré. Elle confirme surtout que, pour Diomaye Faye, l’efficacité ne dépend pas d’un seul homme. Elle repose sur des institutions solides qui travaillent ensemble.

(Avec Le Soleil Sn)